Sortir de sa zone de confort est un effort que nous ne sommes pas toujours prêts à entreprendre. Mais au fait, qu’est-ce que la zone de confort ? Quels bénéfices pouvons-nous attendre en dépassant ce cadre rassurant ? 5 raisons de quitter régulièrement votre zone de confort.
La zone de confort est un état psychologique dans lequel une personne se sent à l’aise. Dans cette zone, elle peut garder le contrôle tout en éprouvant un faible niveau de stress et d’anxiété.
Judith M Bardwick (Professeure de Psychiatrie clinique à l’Univsersité de Californie à San Diego) la présente comme « l’état comportemental d’une personne qui choisit de vivre dans une position neutre d’anxiété. » Pour Mike Brown, le concept de zone de confort traduit « l’espace où notre incertitude, le manque et la vulnérabilité sont réduits au minimum et où nous croyons que nous aurons accès à suffisamment de nourriture, d’amour, d’estime, de talent, et de temps. Où nous avons le sentiment d’avoir un certain contrôle« . A l’intérieur de notre zone de confort, nous éprouvons un sentiment de familiarité, de sécurité et de certitude qui nous conforte à maintenir nos comportements dans un schéma routinier. Lorsque nous sortons de notre zone de confort, nous prenons un risque et nous nous ouvrons au stress et à l’anxiété.
Notre vision du stress est devenue très négative et nous fuyons toutes occasions d’y faire face. Pourtant, l’exposition au stress accentue notre niveau de vigilance, d’attention et de concentration, une réaction naturelle qui favorise l’amélioration de nos performances.
Il n’y a rien de négatif à rechercher une zone de confort, sauf si en étant trop à l’aise on renonce à se mettre au défi d’apprendre, de grandir et d’essayer de nouvelles choses. «Être un peu mal à l’aise, que ce soit par choix ou non, peut nous pousser à atteindre des objectifs que nous n’aurions jamais cru pouvoir atteindre. Mais il est important de se rappeler que nous n’avons pas besoin de nous mettre au défi et d’être productifs tout le temps », déclarait la journaliste Alina Tugend dans le New York Times. « C’est bon de sortir de notre zone de confort. Mais c’est aussi bien de pouvoir y retourner. » Tous est donc affaire de « savant dosage » 🙂 , mais vous l’avez compris il est nécessaire de quitter de temps à autres notre zone de confort pour continuer à avancer et à évoluer, particulièrement dans l’univers professionnel.
1- Augmenter le niveau de performance
Se fixer des challenges à soi-même est un facteur de développement personnel. Lorsque l’on se fixe un nouveau défi (au risque de ne pas atteindre l’objectif fixé), notre tendance naturelle nous pousse à vouloir nous montrer « à la hauteur ».
« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles »
Oscar Wilde
2 – Accroître notre potentiel de croissance et développer nos compétences
Toute prise de risque implique de surmonter la peur de l’échec. Alors qu’enfant nous sommes jamais limité par la « peur de ne pas y arriver », au fil du temps cette crainte peut devenir limitante et nous empêcher d’explorer de nouveaux horizons et de tenter de nouvelles expériences. Le petit enfant n’hésite jamais à renouveler ses tentatives lors de l’apprentissage de la marche. Tomber à maintes et maintes reprises n’entame jamais sa détermination… cette faculté que nous avons tous possédée s’émousse au fur et à mesure que nous avançons dans l’âge au détriment de notre capacité d’apprentissage.
« Le plus grand échec est de ne pas avoir le courage d’oser. »
Abbé Pierre
3 – Développer la créativité
Accepter de sortir de sa zone de confort et de prendre des risques calculés permet de stimuler l’ouverture d’esprit, la curiosité et même l’intelligence émotionnelle, des qualités essentielles pour entretenir et développer un esprit créatif.
« La curiosité en ce qui concerne la vie sous toutes ses formes est, je pense, le secret de tous les grands créatifs.«
George Bernard Shaw
4 – Résister au vieillissement et maintenir le lien social
Nos zones de confort sont par définition limitantes et plus nous vieillissons, plus elles ont tendance à se « rétrécir ». Avec elles c’est tout notre « champ des possibles » qui s’appauvrit.
Maintenir notre niveau d’exigence vis à vis de l’acquisition de nouvelles compétences, de prises de risque (aussi mesurés soient-ils) et de défis à relever, nous permet de maintenir agilité mentale et ouverture d’esprit. Un esprit en alerte est un esprit qui vieillit mieux, conserver un esprit ouvert et positif est incontournable pour maintenir le lien social.
« Celui qui déclare être trop vieux pour apprendre l’a probablement toujours été. »
H.S. Haskins
5 – Mieux se connaître
Ne pas céder à la routine rassurante et accepter un niveau de stress favorable à l’amélioration de nos performance est une chose mais il ne faut pas oublier que chacun d’entre nous possède sa propre zone de confort. Notre niveau d’exigence envers nous-mêmes doit s’adapter à notre personnalité et évoluer pas à pas. Au delà d’un certain seuil l’augmentation du niveau de stress et d’anxiété devient paralysant. On parle alors de la loi de Yerkes-Dodson ou de la courbe de stress-performance. Alors qu’un faible de niveau de stress améliore les capacités cognitives, un niveau trop élevé conduit au résultat inverse. Il vous appartient donc de trouver VOTRE juste équilibre.
« Le tout dans l’audace, c’est de savoir jusqu’où on peut aller trop loin. »
Jean Cocteau