Corinne Franquet nous livre une réflexion sur la façon de concevoir la formation d’aujourd’hui, alors que les « Millennials » poussent à repenser management et leadership! Horizontalité vs verticalité? le sujet semble plus que jamais d’actualité !
La fin du Top-down et du « Tunakafoqueu *
La plupart de programmes de formation sont aujourd’hui encore construits sur le modèle du Top-down (encore appelé méthode descendante). Le formateur se positionne comme le sachant et les participants à la formation sont relégués au statut d’apprenants. Leur rôle premier est alors limité à prendre des notes et à poser quelques questions.
Pourquoi prendre des notes ? Pour immortaliser des techniques, des recettes, des modèles dits gagnants qui pour une écrasante majorité de participants finiront bien rangés dans un dossier « formations suivies » sur leur ordinateur ou encore à « l’ancienne » dans une jolie chemise de couleurs remisée au fond d’un tiroir ! La déception ne se fait pas attendre, tant pour celui qui suit la formation que pour celui qui la finance !
Est-ce là la finalité d’une formation ? Doit-on alors abandonner chacun à son sort ou plutôt former autrement ?
Le « Top-down » ne répond plus aux attentes, pour peu qu’elle l’ait fait un jour, ni de la « génération X » (née entre 1965 et 1980) ni de la « génération « Y » (née entre 1980 et 2000) ni de la « génération Z » née après l’an 2000).
L’erreur consiste à tout miser exclusivement sur un savoir-faire transmis comme une recette, une leçon et un « Tunakafoqueu » (lire le mot à voix haute !).
Or la réussite ne « s’apprend » pas comme une recette magique, comme une leçon. Elle se ressent, s’expérimente, se domestique, s’apprivoise, se perfectionne au travers notamment de formations différentes, interactives et ludiques. C’est faire appel aux partages d’expériences et aux échanges entre pairs, à la mise en pratique sur des cas concrets et bien réels, à la remise en question personnelle dans un environnement et un contexte toujours bienveillant, convivial associé au plaisir de l’action.
Du « Tunakafoqueu » à l’interactivité
« – Vous devez donner envie, il faut susciter la curiosité, il faut recruter davantage, vous devez animer des présentations intéressantes, … » sont-ce là des « Tunakafoqueu », des phrases que vous avez déjà entendues ? ! C’est bien facile à dire mais comment faire ? Là est toute la question.
Une fois le thème de formation posé, le formateur doit avoir à cœur de traiter chaque sujet dans son entièreté. Il identifie les besoins auxquels répondre et les questions à résoudre en privilégiant l’émergence des réponses et solutions émises par le groupe lui-même par opposition à un apport en mode « Tunakafoqueu ». Avant de conclure, il peut choisir d’enrichir l’expérience vécue par le groupe par un apport de solutions complémentaires.
C’est pourquoi aujourd’hui, la formation doit se concevoir avant tout comme une dynamique collective, horizontale, interactive, et ludique en opposition à une logique de « Top-down » et du « Tunakafoqueu ». Elle est l’occasion de faire émerger du sens et de la cohésion pour l’ensemble des participants dans un même but : décupler la motivation et l’action pour une année 2019 à fond.
* « Tunakafoqueu » Tu n’as qu’à ……. Il faut que …….
Par exemple :
Question : Veux-tu réussir ?
Réponse : Tu n’as qu’à faire ta liste de contacts, il faut après que tu les appelles.
Corinne Franquet – Déclic t Réussite
Coach et formatrice par le jeu, experte de la relation client en vente directe. Certifiée DISC.
Créatrice du jeu « 52 conseils pour votre réussite en vente directe ».